Les perspectives qu’offre une formation économiste de la construction sont vastes et prometteuses, positionnant ce parcours comme une véritable porte d’entrée vers un métier en pleine expansion. Bien au-delà de la simple analyse de coûts, il s’agit en réalité d’une discipline intégralement imbriquée dans l’écosystème du bâtiment, où la gestion de projets, l’analyse financière et la durabilité des constructions composent les nouveaux défis de demain. Aujourd’hui, l’intégration des nouvelles technologies comme le BIM dans cette formation assure une compétitivité accrue dans un marché en constante évolution. Cependant, qu’est-ce qui fait réellement la force d’une telle spécialisation ? À quel point cette formation peut-elle transformer votre carrière professionnelle ?
Les parcours vers une spécialisation en économiste de la construction
Se spécialiser en tant qu’économiste de la construction nécessite une approche bien structurée des différentes étapes de formation disponibles. De multiples organismes tel que l’AFPA, le CNAM ou le Greta, entre autres, proposent des formations adaptées pour un public varié. Ces formations, souvent certifiantes, ont pour but de préparer les élèves à devenir des professionnels compétents dans l’évaluation des besoins matériels, humains et financiers d’un projet de construction.
On distingue généralement trois grandes catégories de formations : les formations certifiantes courtes, les formations continues et les parcours en alternance. Les organismes comme l’AFPA offrent des formations certifiantes courtes en présentiel et en mixte, adaptées aux demandeurs d’emploi et aux salariés. Le CNAM propose des formations continues permettant aux adultes de se former en distanciel ou en présentiel. Enfin, le BTP CFA se concentre sur une formation en apprentissage technique en alternance, située en phase avec les attentes actuelles du marché du travail.
Les modules proposés au sein de ces formations mettent l’accent sur l’acquisition des compétences spécialisées telles que le métré et l’estimation des coûts en situation réelle, l’utilisation du BIM pour coordonner les équipes et le suivi chantier, ainsi que des études de cas juridiques. Ces compétences ne se limitent pas à la technique ; elles englobent également les aspects financiers et juridiques indispensables pour opérer dans le secteur du bâtiment.
Conditions d’accès et matériel requis
L’admission à ces formations se fait souvent à partir du niveau Bac ou sur expérience professionnelle validée. En particulier, le titre RNCP niveau 5 est largement reconnu dans le secteur BTP, ce qui confère aux diplômés un statut privilégié sur le marché de l’emploi. Les candidats doivent également s’équiper de matériel adapté pour suivre ces cursus, tel qu’un ordinateur compatible avec les logiciels de métré ou les applications BIM, ainsi qu’une connexion Internet stable pour les sessions en visioconférence.
Ces exigences garantissent que les élèves puissent suivre les contenus pédagogiques et interagir efficacement avec les enseignants, notamment pour les simulations de scénarios pratiques et les études de cas en temps réel. Le secteur attend également de ces professionnels qu’ils maîtrisent non seulement la technique, mais aussi le conseil auprès des maîtres d’ouvrage, intégrant une stratégie globale de gestion de projet.
Les compétences techniques et missions clefs des économistes de la construction
Les compétences techniques développées dans une formation spécialisation visent à couvrir l’intégralité du cycle de vie d’un projet de construction. Cela inclut notamment l’aptitude à mener des études de métré, à rédiger des cahiers des charges conformes aux normes actuelles, et à estimer les coûts des constructions du début à la fin du chantier.
Un tableau ci-dessous résume les compétences clés et les outils utilisés :
| Compétence | Description | Outil courant |
|---|---|---|
| Métré | Évaluation précise des quantités nécessaires | Logiciels de métré et tableur |
| Estimation | Chiffrage des coûts et marges prévisionnelles | Référentiels prix et bases de données |
| BIM | Coordination modèles et extraction des quantités | Logiciels BIM standards |
| Suivi travaux | Contrôle coûts et conformité en phase chantier | Reporting et outils de suivi |
Selon l’UNTEC, l’intégration de la méthodologie BIM permet d’améliorer significativement la coordination entre tous les intervenants d’un chantier. Que ce soit en termes de transmission d’informations ou de gestion des ressources, la technologie BIM se révèle être un outil efficace et essentiel dans le milieu de la construction.
Les missions d’un économiste de la construction
Les missions quotidiennes de l’économiste de la construction varient en fonction des phases des projets. Dès le début, il doit collaborer avec les architectes pour comprendre les besoins spécifiques du projet, établir les budgets prévisionnels, puis procéder à l’analyse des offres et contrats des fournisseurs. Dans certains cas, ses compétences en gestion financière lui permettent d’identifier des opportunités d’optimisation des budgets.
En phase d’exécution, son rôle prend une autre dimension en mettant l’accent sur le suivi financier des chantiers. Cela inclut le contrôle des coûts et des délais, ainsi que l’ajustement des stratégies pour maintenir la rentabilité. Il doit également anticiper les problèmes susceptibles de survenir afin de proposer des solutions adéquates à tous les niveaux du projet.
Insertion professionnelle et évolution de carrière après la formation
La pénurie de professionnels qualifiés dans le secteur du BTP amplifie les opportunités d’emploi pour les diplômés de ce cursus. Avec un taux d’insertion atteignant 95 % pour certaines formations, l’économiste de la construction est aujourd’hui un profil recherché. Selon l’AFPA, les employeurs privilégient les candidats possédant une connaissance approfondie des techniques de gestion et ayant suivi une formation incluant des stages pratiques en entreprise.
Les débouchés ne sont pas limités aux bureaux d’études techniques : les entreprises générales ainsi que les cabinets d’expertise sont également en quête de compétences spécialisées. Les postes courants incluent celui d’économiste en bureau d’études, de technicien supérieur en maîtrise d’œuvre où de responsable d’estimation des coûts. Ce large éventail de positions permet aux diplômés de diversifier leurs expériences et de se spécialiser dans des niches précises du domaine de la construction.
Un aperçu des secteurs recruteurs montre une distribution homogène des besoins :
| Secteur | Pourcentage |
|---|---|
| Bureaux d’études techniques | 40% |
| Entreprises du BTP | 35% |
| Cabinets d’expertise | 15% |
La question de la rémunération
Au-delà des débouchés, l’attractivité du métier s’accentue par des rémunérations loin d’être négligeables. Un économiste débutant perçoit entre 30 000 € et 35 000 €, salaire qui augmente avec l’expérience et les responsabilités acquises. Pour des professionnels aguerris avec plus de 10 ans d’expérience, le salaire atteint facilement les 55 000 à 75 000 € annuels. La maîtrise des outils BIM et une expertise en durabilité permettent également de faire grimper le salaire annuel de 8 000 à 15 000 € supplémentaires.
Financer sa formation pour devenir économiste de la construction
Se lancer dans une reconversion professionnelle nécessite d’abord de trouver le bon financement. Heureusement, plusieurs dispositifs facilitent cette transition pour les salariés comme pour les demandeurs d’emploi. Le Compte Personnel de Formation (CPF) est le levier principal, permettant de financer jusqu’à 8 000 € pour les formations certifiantes. Certaines conditions incluent une participation de 100 € obligatoire, sauf pour certaines exemptions.
D’autres dispositifs, comme l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) via France Travail, l’alternance ou les aides des OPCO (Constructys), sont aussi disponibles pour alléger le poids financier. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet, par ailleurs, d’obtenir un diplôme en prouvant ses acquis professionnels et est une option non négligeable.
Ci-après une liste de financements disponibles :
- Compte Personnel de Formation (CPF)
- Aide Individuelle à la Formation (AIF)
- Alternance
- Aides des OPCO
- Bourses des Conseils Régionaux
Pour certains salariés, une contribution directe de l’employeur peut compléter ces dispositifs, notamment via l’abondement CPF. Le contrat de professionnalisation est particulièrement avantageux pour les reconversions : il combine théorie et pratique tout en étant rémunéré durant la formation. Cette opportunité permet de se former sans sacrifier une stabilité financière souvent nécessaire à ceux déjà engagés dans la vie active.
Quel métier offre les meilleures rémunérations dans le secteur de la construction ?
Les postes tels que directeur de projet, ingénieur d’affaires ou expert BIM senior sont les plus rémunérateurs dans le BTP, avec des salaires pouvant atteindre 75 000 € bruts annuels avec plus de 10 ans d’expérience.
Quel métier permet d’atteindre un salaire de 10 000 € par mois dans le BTP ?
Des directeurs de projet pour de grandes entreprises, ingénieurs d’affaires sur chantiers internationaux ou experts BIM en position stratégique peuvent atteindre ces niveaux selon leurs responsabilités et expertise.
